mercredi, décembre 02, 2015
En décembre 2015 : musiques populaires et programmation
Deux interventions à venir en décembre 2015 :
1° Un colloque étudiant sur les musiques populaires (le 2e en France) organisé par une association enthousiaste l'Acemup. Cela se déroule les 3 et 4 décembre 2015 au Centre musical Barbara, Fleury Goute-D'or à Paris. J'y modère la première matinée.
Toutes les infos sont LÀ
2° Le 14 décembre 2015, je participe à une journée d'étude et de débats organisée par le Lab (L'agence culturelle de Bourgogne) et consacrée à la diffusion des spectacles dans les arts de la scène.
Cela se déroule à l'Atheneum à Dijon. J'y présenterai l'étude “La fabrique de la programmation culturelle" réalisée avec Catherine Dutheil-Pessin et le livre à paraître. J'interviens à partir de 14 h.
“Mes” étudiante-s du master Ingénierie des Métiers de la Culture de Dijon présenteront également leurs travaux sur cette question tandis que le Lab présentera une étude intitulée " la diffusion dans les lieux intermédiaires en Bourgogne".
Au plaisir de vous rencontrer et de débattre avec vous.
Toutes les infos sont ICI
vendredi, octobre 23, 2015
Fabrique de la programmation culturelle : interview pour la revue Regards
Je reproduis ci-dessous un interview récemment réalisé par Caroline Chatelet pour la revue Regards
Professeure de
sociologie à l’université de Grenoble pour la première, compositeur de
théâtre musical, sociologue et maître de conférences à l’Université de
Dijon pour le second, tous deux ont mené avec "La fabrique de la
programmation culturelle 2011-2013" un travail de recherche qui, en
s’intéressant à un sujet extrêmement particulier, révèle les paradoxes
et limites propres plus généralement aux politiques culturelles.
Regards. Peu d’études sont consacrées à ce métier de programmateur. À quoi attribuez-vous ce manque d’intérêt des chercheurs ?
Catherine Dutheil-Pessin. De nombreuses collectivités territoriales et institutions missionnent des chercheur-e-s afin de référencer les spectacles qu’elles subventionnent, mais ces recherches s’intéressent plutôt aux résultats (les spectacles programmés) et aux ratios qu’à la fabrique au jour le jour de la programmation. Pour ce qui nous concerne, nous avons étudié le travail par lequel des spectacles particuliers sont sélectionnés afin de représenter l’intérêt public : la formation, la sélection des spectacles, l’immersion dans les réseaux professionnels, les contraintes que l’on doit gérer, les langages, les technicités, les conflits, etc.
François Ribac. Pour compléter ce que dit Catherine, il est patent que l’étude de la politique culturelle en France a souvent tendance à considérer comme acquis les présupposés de la politique culturelle (en particulier son langage et ses récits fondateurs) et à mettre le focus sur les discours et les pratiques au sommet de l’État – en particulier le ministère de la Culture. La méthode que nous avons employée, le bottom up, consiste à réaliser une ethnographie du travail de ceux et celles qui donnent corps à la politique publique. Ils et elles ne sont pas les seuls, bien sûr, le public, les artistes sont là, mais la programmation est essentielle puisque c’est à cet endroit que le travail de traduction s’effectue et représente la politique culturelle pour les usagers. Et pour ce faire, nous nous intéressons à toutes sortes de disciplines, de territoires, de statuts sociaux, de générations – sans nous polariser exclusivement sur les lieux labellisés par l’État.
À travers la diversité des structures étudiées et des programmateurs rencontrés, avez-vous découvert des façons de travailler récurrentes ?
C. D.-P. Ce qui est d’abord évident, c’est que quelles que soient les générations, les programmateurs/trices sont des passionné-e-s et même des bouffeurs de spectacles. Mais leur travail ne consiste pas à choisir les spectacles qu’ils/elles aiment mais bien plutôt à programmer ceux qui peuvent supporter (et transcender aussi) les nombreuses contraintes qu’il leur faut gérer ; la jauge de la salle, la taille du plateau, l’élu-e à la culture, le territoire, le public, la concurrence, les moyens dont on dispose etc. C’est donc au moins autant un travail d’arbitrage, voire de développement territorial, que de choix artistiques. Cette activité consiste précisément à programmer (à associer des facteurs) tout cela. C’est cela, produire une politique culturelle : travailler à faire tenir toutes ces entités humaines, institutionnelles, techniques.
F. R. Nous nous sommes également interrogés sur la nature de cette expertise. Normalement, un expert est consulté pour donner son avis sur une chose que lui-même sait faire, mais sans être impliqué. Or ici, il s’agit de personnes qui expertisent des spectacles sans, dans la plupart des cas, avoir une pratique artistique. Nous montrons que l’interaction permanente avec des pairs et des réseaux professionnels permet de collecter des informations, des rumeurs, des pistes, et que l’expertise est ici beaucoup moins individuelle que liée aux informations qui circulent dans le milieu. De ce point de vue, cette expertise n’est pas plus contestable qu’une expertise directe de personnes ayant les compétences pratiques pour faire les choses qui, elle aussi, trouve sa matière dans le monde social et ses interactions. Cependant, ces mêmes personnes achètent et vendent des spectacles, montent des productions. Ils sont donc à la fois des experts compétents et des personnes qui agissent sur le marché des spectacles subventionnés. Dans d’autres sphères sociales, le fait qu’un individu ou un groupe social aient une action sur le monde qu’ils évaluent serait considéré comme un conflit d’intérêts. Il s’agit moins d’un problème lié aux programmateurs comme personnes ou réseaux professionnels qu’à la façon dont les politiques publiques sont mises en œuvre en France...
Lors d’un débat, vous avez évoqué le lien entre la « personnalisation de l’exercice » et la Cinquième république…
F. R. Dans le système capitaliste et dans la déclinaison particulière des institutions politiques en France, plus les fonctions sont symboliquement investies et détentrices de pouvoir en jeu, et plus on répond en termes d’incarnation, c’est-à-dire de personnalisation. Dans cette perspective, il paraît naturel que les dispositifs culturels soient confiés à des individus déclinant leurs projets. Notre étude montre d’ailleurs que même lorsque la programmation est répartie entre plusieurs personnes, le travail est assez solitaire.
C. D.-P. Il faut également ajouter que le monde de la programmation est extrêmement stratifié et hiérarchisé avec des grands, des tout petits, des ruraux, des urbains, etc. Et comme ailleurs, c’est dans les dispositifs les moins financés et dans les situations les plus précaires que l’on trouve le plus des jeunes femmes, passées par les formations universitaires aux métiers de la culture. Comme dans le reste de la société française, le système éducatif et le monde du travail reproduisent les discriminations...
F. R. Concernant cette idée de système, je voudrais rajouter un point. Dans le régime “Cinquième république”, on délègue couramment la mise en œuvre des politiques publiques à des grandes entreprises ou à des structures hybrides mélangeant privé et public : la sécurité sociale, le système des hôpitaux, l’énergie, etc., relèvent de ce type de fonctionnement. Dans ces configurations, les personnes qui réalisent l’expertise technique ou la mise en œuvre (les ingénieurs pour EDF, les médecins et responsables du management de la santé publique pour le système de santé) occupent un rôle fondamental. La délégation à ces couches sociales, leur mandat, est du même ordre que celle confiée aux politiques : une fois qu’on a voté pour eux, ils font un peu ce qu’ils veulent. De ce point de vue, le monde culturel subventionné qui se définit souvent – pas seulement du côté des programmateurs, mais du côté des artistes, des syndicats, de l’état, des critiques, des journalistes – comme spécifique, en résistance, à l’avant-garde, a un fonctionnement comparable au reste des sphères que l’État régule. Mais tandis que dans ces autres domaines, il existe des associations de citoyens avec lesquelles les systèmes doivent composer, l’équivalent n’existe pas dans la "culture". Peut-être faudrait-il aller vers cela : non pas collectiviser la programmation, mais repenser la politique publique à l’aune de l’insertion de profanes, de groupes de citoyen-ne-s – en pensant à des questions comme celles de la parité, des minorités, de l’amateurisme. Nous ne critiquons pas les personnes en charge de la programmation, mais l’organisation sociale dans laquelle elle prend place. Demander des soins palliatifs ne signifie pas que les médecins doivent disparaître !
Le fait que les structures culturelles subissent une injonction à ce que l’art, la culture produisent du lien social, du commun, joue-t-il sur le travail du programmateur ?
C. D.-P. Cela dépend peut-être des disciplines artistiques. Ce qui est sûr, c’est qu’eux se sentent dépositaires d’une sorte de mission, ils doivent programmer la "bonne" culture, en choisissant des spectacles pointus, exigeants, de qualité et authentiques. Ils se sentent investis de ce rôle et peut-être projettent-ils aussi dans cette "bonne" et "vraie" culture la capacité à soigner la société, à recréer des valeurs, du lien social, à refaire de l’entente entre des groupes. C’est un discours très prégnant.
F. R. L’essor des dispositifs subventionnés – et le fait qu’en parallèle se soit développé ce discours de culture comme remède, comme moyen de pacification – correspond à l’essor du républicanisme comme substitut à la transformation sociale et à l’acceptation des règles de la mondialisation néolibérale. On dit aux usagers : « Vous êtes manipulés par les médias / il n’y a plus de lien social / il faut qu’on vous forme avec des spectacles, qu’on vous émancipe du communautarisme etc. ». Il y a là quelque chose de redoutable dans le fait de reporter la responsabilité de l’échec de la gauche sur les citoyens eux-mêmes. Jacques Rancière a bien montré cet effet de translation. Personne ne nie l’effet performatif des médias, des spectacles, des représentations, mais ceux qui sont promus avec de l’argent public ne sont sûrement pas moins normatifs.
Regards. Peu d’études sont consacrées à ce métier de programmateur. À quoi attribuez-vous ce manque d’intérêt des chercheurs ?
Catherine Dutheil-Pessin. De nombreuses collectivités territoriales et institutions missionnent des chercheur-e-s afin de référencer les spectacles qu’elles subventionnent, mais ces recherches s’intéressent plutôt aux résultats (les spectacles programmés) et aux ratios qu’à la fabrique au jour le jour de la programmation. Pour ce qui nous concerne, nous avons étudié le travail par lequel des spectacles particuliers sont sélectionnés afin de représenter l’intérêt public : la formation, la sélection des spectacles, l’immersion dans les réseaux professionnels, les contraintes que l’on doit gérer, les langages, les technicités, les conflits, etc.
François Ribac. Pour compléter ce que dit Catherine, il est patent que l’étude de la politique culturelle en France a souvent tendance à considérer comme acquis les présupposés de la politique culturelle (en particulier son langage et ses récits fondateurs) et à mettre le focus sur les discours et les pratiques au sommet de l’État – en particulier le ministère de la Culture. La méthode que nous avons employée, le bottom up, consiste à réaliser une ethnographie du travail de ceux et celles qui donnent corps à la politique publique. Ils et elles ne sont pas les seuls, bien sûr, le public, les artistes sont là, mais la programmation est essentielle puisque c’est à cet endroit que le travail de traduction s’effectue et représente la politique culturelle pour les usagers. Et pour ce faire, nous nous intéressons à toutes sortes de disciplines, de territoires, de statuts sociaux, de générations – sans nous polariser exclusivement sur les lieux labellisés par l’État.
« Produire une politique culturelle : travailler à faire tenir toutes ces entités humaines, institutionnelles, techniques »
À travers la diversité des structures étudiées et des programmateurs rencontrés, avez-vous découvert des façons de travailler récurrentes ?
C. D.-P. Ce qui est d’abord évident, c’est que quelles que soient les générations, les programmateurs/trices sont des passionné-e-s et même des bouffeurs de spectacles. Mais leur travail ne consiste pas à choisir les spectacles qu’ils/elles aiment mais bien plutôt à programmer ceux qui peuvent supporter (et transcender aussi) les nombreuses contraintes qu’il leur faut gérer ; la jauge de la salle, la taille du plateau, l’élu-e à la culture, le territoire, le public, la concurrence, les moyens dont on dispose etc. C’est donc au moins autant un travail d’arbitrage, voire de développement territorial, que de choix artistiques. Cette activité consiste précisément à programmer (à associer des facteurs) tout cela. C’est cela, produire une politique culturelle : travailler à faire tenir toutes ces entités humaines, institutionnelles, techniques.
F. R. Nous nous sommes également interrogés sur la nature de cette expertise. Normalement, un expert est consulté pour donner son avis sur une chose que lui-même sait faire, mais sans être impliqué. Or ici, il s’agit de personnes qui expertisent des spectacles sans, dans la plupart des cas, avoir une pratique artistique. Nous montrons que l’interaction permanente avec des pairs et des réseaux professionnels permet de collecter des informations, des rumeurs, des pistes, et que l’expertise est ici beaucoup moins individuelle que liée aux informations qui circulent dans le milieu. De ce point de vue, cette expertise n’est pas plus contestable qu’une expertise directe de personnes ayant les compétences pratiques pour faire les choses qui, elle aussi, trouve sa matière dans le monde social et ses interactions. Cependant, ces mêmes personnes achètent et vendent des spectacles, montent des productions. Ils sont donc à la fois des experts compétents et des personnes qui agissent sur le marché des spectacles subventionnés. Dans d’autres sphères sociales, le fait qu’un individu ou un groupe social aient une action sur le monde qu’ils évaluent serait considéré comme un conflit d’intérêts. Il s’agit moins d’un problème lié aux programmateurs comme personnes ou réseaux professionnels qu’à la façon dont les politiques publiques sont mises en œuvre en France...
« Le monde de la programmation est extrêmement stratifié et hiérarchisé avec des grands, des tout petits, des ruraux, des urbains, etc. »
Lors d’un débat, vous avez évoqué le lien entre la « personnalisation de l’exercice » et la Cinquième république…
F. R. Dans le système capitaliste et dans la déclinaison particulière des institutions politiques en France, plus les fonctions sont symboliquement investies et détentrices de pouvoir en jeu, et plus on répond en termes d’incarnation, c’est-à-dire de personnalisation. Dans cette perspective, il paraît naturel que les dispositifs culturels soient confiés à des individus déclinant leurs projets. Notre étude montre d’ailleurs que même lorsque la programmation est répartie entre plusieurs personnes, le travail est assez solitaire.
C. D.-P. Il faut également ajouter que le monde de la programmation est extrêmement stratifié et hiérarchisé avec des grands, des tout petits, des ruraux, des urbains, etc. Et comme ailleurs, c’est dans les dispositifs les moins financés et dans les situations les plus précaires que l’on trouve le plus des jeunes femmes, passées par les formations universitaires aux métiers de la culture. Comme dans le reste de la société française, le système éducatif et le monde du travail reproduisent les discriminations...
F. R. Concernant cette idée de système, je voudrais rajouter un point. Dans le régime “Cinquième république”, on délègue couramment la mise en œuvre des politiques publiques à des grandes entreprises ou à des structures hybrides mélangeant privé et public : la sécurité sociale, le système des hôpitaux, l’énergie, etc., relèvent de ce type de fonctionnement. Dans ces configurations, les personnes qui réalisent l’expertise technique ou la mise en œuvre (les ingénieurs pour EDF, les médecins et responsables du management de la santé publique pour le système de santé) occupent un rôle fondamental. La délégation à ces couches sociales, leur mandat, est du même ordre que celle confiée aux politiques : une fois qu’on a voté pour eux, ils font un peu ce qu’ils veulent. De ce point de vue, le monde culturel subventionné qui se définit souvent – pas seulement du côté des programmateurs, mais du côté des artistes, des syndicats, de l’état, des critiques, des journalistes – comme spécifique, en résistance, à l’avant-garde, a un fonctionnement comparable au reste des sphères que l’État régule. Mais tandis que dans ces autres domaines, il existe des associations de citoyens avec lesquelles les systèmes doivent composer, l’équivalent n’existe pas dans la "culture". Peut-être faudrait-il aller vers cela : non pas collectiviser la programmation, mais repenser la politique publique à l’aune de l’insertion de profanes, de groupes de citoyen-ne-s – en pensant à des questions comme celles de la parité, des minorités, de l’amateurisme. Nous ne critiquons pas les personnes en charge de la programmation, mais l’organisation sociale dans laquelle elle prend place. Demander des soins palliatifs ne signifie pas que les médecins doivent disparaître !
« On dit aux usagers : "Il faut qu’on vous forme avec des spectacles, qu’on vous émancipe du communautarisme, etc." »
Le fait que les structures culturelles subissent une injonction à ce que l’art, la culture produisent du lien social, du commun, joue-t-il sur le travail du programmateur ?
C. D.-P. Cela dépend peut-être des disciplines artistiques. Ce qui est sûr, c’est qu’eux se sentent dépositaires d’une sorte de mission, ils doivent programmer la "bonne" culture, en choisissant des spectacles pointus, exigeants, de qualité et authentiques. Ils se sentent investis de ce rôle et peut-être projettent-ils aussi dans cette "bonne" et "vraie" culture la capacité à soigner la société, à recréer des valeurs, du lien social, à refaire de l’entente entre des groupes. C’est un discours très prégnant.
F. R. L’essor des dispositifs subventionnés – et le fait qu’en parallèle se soit développé ce discours de culture comme remède, comme moyen de pacification – correspond à l’essor du républicanisme comme substitut à la transformation sociale et à l’acceptation des règles de la mondialisation néolibérale. On dit aux usagers : « Vous êtes manipulés par les médias / il n’y a plus de lien social / il faut qu’on vous forme avec des spectacles, qu’on vous émancipe du communautarisme etc. ». Il y a là quelque chose de redoutable dans le fait de reporter la responsabilité de l’échec de la gauche sur les citoyens eux-mêmes. Jacques Rancière a bien montré cet effet de translation. Personne ne nie l’effet performatif des médias, des spectacles, des représentations, mais ceux qui sont promus avec de l’argent public ne sont sûrement pas moins normatifs.
samedi, septembre 26, 2015
La fabrique de la programmation culturelle au prisme du genre : 5 octobre 2015
Le 5 octobre 2015, Catherine Dutheil-Pessin et moi-même présentons notre étude au Théâtre de la Commune à
l'occasion du lancement de la saison égalité du collectif HF Île de France.
Ce collectif se bat pour l'égalité entre les hommes et les
femmes dans le monde du spectacle et existe désormais dans la plupart des régions.
En nous appuyant sur notre étude, nous parlerons de la façon dont les programmatrices sont assignées à
des postes, des disciplines et nous nous interrogerons sur les causes
de cette situation et plus généralement sur les discriminations envers
les femmes dans le monde du spectacle.
C'est donc le lundi 5 octobre, à La Commune Centre Dramatique National
d’Aubervilliers, à 19h30 à l'occasion du lancement officiel de la SAISON 3 ÉGALITÉ HOMMES / FEMMES EN
ÎLE-DE-FRANCE qui réunira cette année 30 théâtres partenaires.
Entrée libre.
Le programme complet, les autres intervenant-es ? ICI
lundi, août 31, 2015
La rentrée ? 4 septembre 2015 à Cognac + LIVRE
Ma prochaine et première intervention en cette rentrée ? Une
collaboration avec l'Agence Culture de Poitou Charentes et un collectif
de chargé-es de diffusion. Catherine Duteil-Pessin et moi-même animons une mini-conférence de consensus consacrée aux relations entre chargé-es de diffusion, programmateurs et artistes. Cette rencontre se déroule dans le cadre du festival d'arts de la rue Coup de Chauffe de Cognac.
+ d'infos sur le festival
+ d'infos sur la rencontre
+ d'infos sur l'Agence Culturelle Poitou-Charentes
Par ailleurs, l'ouvrage qui rend compte de notre étude "la fabrique de la programmation culturelle" est désormais achevé et sera bientôt livré à l'éditeur.
Pour mémoire, notre page Facebook permet de consulter le projet de recherche, les rapports d'étape et les vidéos de notre séminaire. C'est ICI
samedi, juillet 11, 2015
Conférence KISMIF à Porto du 13 au 19 juillet 2015
Me voilà à Porto pour la 2e Conférence KISMIF organisée par Paula Guerra et Andy Bennet où j'interviendrai le 13 juillet en tant que keynote speaker puis participerai à divers ateliers tout au long de la semaine. DIY ? Cultures populaires ? La signification de la culture punk ? L'underground ?
Le programme est ICI
jeudi, juin 25, 2015
Actualités des études de genre #2
À la suite de la journée Actualités des études de genre organisée par Maud Navarre et Georges Ubbiali (Centre Georges Chevrier) en partenariat avec la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon le 29 mai 2015, les enregistrements audio des interventions ont mis en ligne ICI
Ma propre contribution s'intitulait "La musique et l'expertise culturelle à l'aune des études sur le genre"
vendredi, mai 29, 2015
Actualité des études de genre à Dijon ; 29 mai 2015
Le 29 mai 2015, à la MSH de Dijon, j'interviens dans le cadre de la journée d'étude intitulée Actualité des études de genre. En voici la présentation
Journée d'études : Actualité des études de genre
Organisateurs : Maud Navarre et Georges Ubbiali (CGC), en partenariat avec la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon
Après le séminaire « Actualité des études de genre » (2013-2014), cette journée d'étude se centre sur les usages du genre dans la recherche académique.
Si ces recherches sont particulièrement développées dans l’aire anglo-saxonne, comment imprègnent-elles l'espace francophone ?
Alors que la perspective d'étude se développe de manière significative en sciences humaines et sociales, comment est-elle introduite dans les champs de recherche déjà existants ? Quels obstacles rencontre-t-elle ?
Les communications de cette journée d'étude montrent que la perspective du genre est de plus en plus employée dans des champs d'étude institués (histoire, santé ou encore culture). Elle permet d'examiner sous un angle inédit ces domaines et d'affiner leur connaissance. Le genre constitue aussi un champ d'étude spécifique qui soulève de nouvelles questions de recherche (étude des masculinités, des « trans »), voire tend à s'autonomiser (enseignement professionnel du genre).
Alors que la perspective d'étude se développe de manière significative en sciences humaines et sociales, comment est-elle introduite dans les champs de recherche déjà existants ? Quels obstacles rencontre-t-elle ?
Les communications de cette journée d'étude montrent que la perspective du genre est de plus en plus employée dans des champs d'étude institués (histoire, santé ou encore culture). Elle permet d'examiner sous un angle inédit ces domaines et d'affiner leur connaissance. Le genre constitue aussi un champ d'étude spécifique qui soulève de nouvelles questions de recherche (étude des masculinités, des « trans »), voire tend à s'autonomiser (enseignement professionnel du genre).
Programme
- 9 h 30 - 10 h 00 - Accueil des participants
- 10 h 00 - 10 h 15 - Présentation de la journée
10 h 15 - 12 h 30
Quand le genre intègre des champs d'étude institués
- Anne-Laure Méril-Bellini delle
Stelle (professeure d'histoire-géographie, docteure en histoire
médiévale, FRAMESPA, Université de Toulouse II),
Quand le genre vint à l'histoire (médiévale). Bref essai d'historiographie et d'épistémologie
- Nicolas Palierne (doctorant en
sociologie, CADIS-EHESS), Ludovic Gaussot (maître de conférence - HDR en
sociologie, GRESCO, Université de Poitiers), Loïc Le Minor (docteur en
sociologie, GRESCO, Université de Poitiers),
Ce que le genre fait à l’alcool, ce que l’alcool fait au genre. Penser le genre dans les recherches sur les conduites d’alcoolisation
11 h 15 - 11 h 30 - Pause
- François Ribac (compositeur et maître de conférence en sociologie, CIMEOS, Université de Bourgogne),
La musique et l'expertise culturelle à l'aune des études sur le genre
Des questionnements spécifiques
- Marianne Alex (ATER et doctorante en communication, Centre Norbert Elias, Université d'Avignon),
Étude des masculinités : regards croisés entre le Québec et la France
- Arnaud Alessandrin (sociologue, Centre Emile Durkheim, Université de Bordeaux),
L'émergence des trans studies en France
15 h 15 - 15 h 30 - Pause
- Marion Alves (doctorante en sociologie, CSU-CRESPPA, Paris 8),
Le master pro sur le genre : Vers une professionnalisation du concept de genre ?
- 16 h 30 - 16 h 45,
Conclusion par les organisateurs
mardi, mai 12, 2015
27 mai 2015 : La fabrique de la programmation culturelle à la médiathèque de la Philharmonie de Paris
À l'invitation de l'équipe de la Médiathèque de la Philharmonie de Paris (qui s'appelait La Cité de la Musique) j'interviens le 27 mai 2015 lors d'une rencontre dédiée au métier de programmateurs (trice).
Il s'agira de programmation musicale et j'y évoquerai notamment la façon dont on sélectionne de la musique classique et rock dans les dispositifs subventionnés. Descriptions issues de la recherche de terrain menée avec Catherine Dutheil-Pessin et financée par les DEPS, la ville de Nantes et la région des Pays de la Loire.
Des professionnel-les interviendront également lors de cette rencontre.
C'est donc le 27 mai 2015 de 18 h à 19 h 45 à la Médiathèque de la Philharmonie de Paris
à la Cité de la Musique 221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris M° Porte de Pantin
à la Cité de la Musique 221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris M° Porte de Pantin
mardi, avril 07, 2015
La fabrique de la programmation... en Ile de France : 15 avril 2015 à Paris
Rencontre professionnelle, mercredi 15 avril 2015 :
La programmation de spectacles en
Île-de-France : enjeux, défis et perspectives
Comment
porter un projet artistique sur un
territoire ? Quels sont les principaux enjeux auxquels sont confrontés
les
directeurs et programmateurs d’équipements culturels en Île-de-France ?
Comment se construit une programmation au regard de ces enjeux ? Arcadi
vous propose un temps d’analyse et d’échange sur ces sujets au Cabaret
Sauvage (Paris 19e) en présence de François Ribac, compositeur et
sociologue, et de cinq programmateurs
franciliens.
L’Île-de-France est
un territoire complexe : près de 700 lieux de diffusion de
spectacles, l’intensité de l’activité, le foisonnement de l’offre culturelle
proposée et la spécificité de certains territoires sont autant d’éléments que
les professionnels du secteur, notamment ceux en charge de la programmation de
lieux de diffusion, doivent prendre en compte.
En janvier dernier, la parution de Cultures en Île-de-France#4 : Les spectacles en Île-de-France (2011/2012) - État des lieux, publié par Arcadi Île-de-France, a permis d’apporter un éclairage précis et chiffré sur la programmation de spectacles sur le territoire francilien. Au regard de cette étude et d’éléments liés au travail de recherche sur la fabrique de la programmation culturelle mené par François Ribac et Catherine Dutheil-Pessin (à paraître), et s’appuyant sur des témoignages de programmateurs, ce temps d’échanges permettra d’aborder ces problématiques dans le contexte de réinterrogation des politiques culturelles et des perspectives liées à la création de la future métropole du Grand Paris.
Intervenants :
Introduction : Eddie Aït, président du conseil d’administration d’Arcadi Île-de-France et conseiller régional d’Île-de-France, et Frédéric Hocquard, directeur d’Arcadi Île-de-France.
Joséphine Checco, directrice de l’Espace Lino Ventura de Garges-lès-Gonesse ;
Emmanuelle Jouan, directrice du Théâtre Louis Aragon, Scène conventionnée danse de Tremblay-en-France ;
Guillaume Hasson, directeur du festival des Théâtrales Charles Dullin ;
Cécile Marie, directrice du Théâtre Paul Éluard de Choisy-le-Roi ;
Stéphanie Molinero, responsable de la mission observation d’Arcadi Île-de-France ;
François Ribac, compositeur et sociologue, maître de conférences à l’Université de Dijon/Laboratoire Cimeos ;
Tristan Rybaltchenko, directeur de l’action culturelle d’Eaubonne et de l’Orange Bleue.
Modératrice : Marie-Agnès Joubert, journaliste (La Scène).
Informations pratiques
Accueil café : à partir de 13h30
Horaires de la rencontre : 14h - 18h30
Cabaret Sauvage
Parc de la Villette
211 avenue Jean Jaurès - 75019 Paris
LES RÉSERVATIONS SONT DÉSORMAIS COMPLÈTES.
Contact
Delphine Martincourt, responsable des ressources documentaires et des rencontres : delphine.martincourt@arcadi.fr
En janvier dernier, la parution de Cultures en Île-de-France#4 : Les spectacles en Île-de-France (2011/2012) - État des lieux, publié par Arcadi Île-de-France, a permis d’apporter un éclairage précis et chiffré sur la programmation de spectacles sur le territoire francilien. Au regard de cette étude et d’éléments liés au travail de recherche sur la fabrique de la programmation culturelle mené par François Ribac et Catherine Dutheil-Pessin (à paraître), et s’appuyant sur des témoignages de programmateurs, ce temps d’échanges permettra d’aborder ces problématiques dans le contexte de réinterrogation des politiques culturelles et des perspectives liées à la création de la future métropole du Grand Paris.
Intervenants :
Introduction : Eddie Aït, président du conseil d’administration d’Arcadi Île-de-France et conseiller régional d’Île-de-France, et Frédéric Hocquard, directeur d’Arcadi Île-de-France.
Joséphine Checco, directrice de l’Espace Lino Ventura de Garges-lès-Gonesse ;
Emmanuelle Jouan, directrice du Théâtre Louis Aragon, Scène conventionnée danse de Tremblay-en-France ;
Guillaume Hasson, directeur du festival des Théâtrales Charles Dullin ;
Cécile Marie, directrice du Théâtre Paul Éluard de Choisy-le-Roi ;
Stéphanie Molinero, responsable de la mission observation d’Arcadi Île-de-France ;
François Ribac, compositeur et sociologue, maître de conférences à l’Université de Dijon/Laboratoire Cimeos ;
Tristan Rybaltchenko, directeur de l’action culturelle d’Eaubonne et de l’Orange Bleue.
Modératrice : Marie-Agnès Joubert, journaliste (La Scène).
Informations pratiques
Accueil café : à partir de 13h30
Horaires de la rencontre : 14h - 18h30
Cabaret Sauvage
Parc de la Villette
211 avenue Jean Jaurès - 75019 Paris
LES RÉSERVATIONS SONT DÉSORMAIS COMPLÈTES.
Contact
Delphine Martincourt, responsable des ressources documentaires et des rencontres : delphine.martincourt@arcadi.fr
mercredi, mars 25, 2015
From prog to punk! : Keet it simple make it fast (KISMIF)
Je reproduis ci-dessus le teaser qui annonce la tenue du 2e colloque KISMIF (Keep It Simple Make It Fast), qui se tiendra à Porto (Portugal) du 13 au 7 juillet 2015.
Il y aura d'abord les 13 et 14 juillet 2015 le KISMIF summer school intitulé "Gettin' Underground Together" où j'aurais le plaisir d'intervenir en tant que keynote speaker.
Ma fiche est ICI
Puis les 15, 16 et 17 juillet, le KISMIF Project dont le titre est cette année Crossing Borders of Underground Music Scenes
Au programme des conférences, débats, communications, concerts expositions organisés par Paula Guerra et Andy Bennet où, comme l'année dernière, on réfléchira aux leçons sociologiques et historiques que l'on peut tirer du punk et du DIY.
Un carrefour où de nombreux(ses) chercheur-es des popular music studies se retrouvent chaque année.
mercredi, février 18, 2015
Fabrique de la programmation culturelle (apéritif francilien)
Nous - Catherine Dutheil-Pessin et moi-même- n'avons pas encore terminé la rédaction de notre livre consacré aux programmateurs/trices de spectacle. En attendant la publication du livre -prévu pour 2015- voilà un texte qui figure dans une brochure récemment publiée par ARCADI (un établissement public de coopération culturelle créé à l'initiative de la Région Île-de-France,). En nous appuyant sur un recensement des spectacles présentés lors de la saison 2011/12 en Ile de France, réalisé par ARCADI, nous proposons
de réévaluer l'influence des "petit-es programmateurs/trices" et leur
contribution aux politiques publiques. Des analyses que l'on retrouvera justement
dans notre livre.
Lire la brochure
d'ARCADI ? ICI
lundi, janvier 05, 2015
Des liens vers des livres...
L'année dernière (en 2014), j'ai notamment contribué à deux ouvrages. D'une part, Pour en finir avec la fabrique des garçons (Presses de la MSH de Bordeaux) dirigé par Sylvie Ayral et Yves Raibaud et, d'autre part, Musiques de films, nouveaux enjeux (Éditions Impressions nouvelles) dirigé par Séverine Abhervé, N.T. Binh et José Moure.
Voici un lien pour découvrir et feuilleter l'ouvrage sur la musique de films ICI
Une critique à propos de Pour en finir dans les Inrocks ICI
Un papier dans Libération LÀ
Bonne année au passage !!
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