Nouveau livre ! Arts de la Scène et Musique dans l'Anthropocène.

 

Mercredi 23 octobre 2024, les Éditions des Archives Contemporaines ont publié dans la collection «Études des sciences et Histoire des techniques» mon nouveau livre :  Arts de la Scène et Musique dans l'Anthropocène.

Cet ouvrage est à la fois disponible en open source ICI et en version papier dans les librairies.

Présentation :

Depuis environ une dizaine d’années, des équipes artistiques, des institutions culturelles ainsi que certains universitaires commentent, conçoivent et produisent des performances, spectacles, expositions traitant d’enjeux environnementaux. Ces différents projets artistiques sont fréquemment présentés comme des manuels d’écologie, des guides pour retrouver la nature, le vivant, la Terre etc. Pour nombre de ces protagonistes, l’art semble donc constituer une sphère autonome, préservée des méfaits du capitalisme et de ses dominations.

Cet ouvrage procède différemment. S’intéressant principalement aux arts de la scène et la musique, il les appréhende comme des moments des sociétés, dynamiques et pluriels.

Ainsi, son premier objet est de comprendre la contribution de ces mondes artistiques à la mise en place de la cosmogonie moderne et à ses injonctions (la nécessité́ du progrès, la célébration des génies, l’impératif du renouvellement constant) et comment ces processus se sont concrètement déroulés.

Deuxièmement, en se basant sur des discours, entretiens, spectacles et enregistrements collectés entre 2016 et 2020, l’enquête documente la variété des pratiques et des options socio-environnementales déployées. En d’autres termes, et comme dans d’autres terrains, on s’aperçoit qu’il existe différents types d’écologies, parfois (in)compatibles, dans les mondes artistiques.

Enfin, il s’agit de réfléchir aux façons dont les vocabulaires scéniques et musicaux peuvent (ou pas) constituer des espaces où tous, amateurs comme professionnels, puissent imaginer d’autres mondes possibles et contribuer à leur existence.

Ce voyage débute lors de l’Exposition Internationale de Paris en 1889 lorsque Claude Debussy découvre des vocabulaires scéniques et musicaux extra-occidentaux et les convertit en impressionnisme musical, se poursuit dans des collectifs, institutions et lieux de production en France et en Allemagne d’aujourd’hui et le périple s’achève avec la présentation d’un spectacle collaboratif, Le Grand Orchestre de la Transition, conçu et interprété par des collectifs dijonnais en 2019."

Journée d'études Savoirs de la bibliothèque : 25 mai 2024 au Museum National d'Histoire Naturelle (Paris)

  

Ma prochaine intervention se déroule le samedi 25 mai au Muséum National d'Histoire Naturelle durant la journée d'études intitulée Savoirs de la bibliothèque : mots d'ordre et de désordre. Organisée par Muriel Amar et Joëlle Le Marec, voici la présentation de la journée:

"Le projet Les savoirs de la bibliothèque : mots d'ordre et de désordre est issu de nombreux ateliers collectifs, d’entretiens longs, de participation à de multiples moments de réflexion et d’échange, qui prolongent un travail de longue durée dans le monde de la bibliothèque. Nous avons souhaité rendre visibles et audibles les présences et les voix discrètes d’une communauté professionnelle occupée jour après jour à entretenir inlassablement des espaces de vie et des savoirs menacés par les pratiques de management et d’aménagement des ressources

Le fait que la bibliothèque ne ressemble pas à un milieu naturel (une forêt, une zone littorale), et qu’elle soit trop souvent considérée, y compris par toutes celles et tous ceux qui en usent et en bénéficient, comme un instrument des administrations de la culture et du savoir, empêche de voir l’essentiel. La bibliothèque n’est pas une abstraction, un symbole, à propos de laquelle on peut prendre des décisions comme si elle n’engageait pas la vie, le travail, l’avenir, le patrimoine, de très nombreuses personnes. Elle est habitée et vivante, elle maintient et entretient des conditions vécues, concrètes, d’un projet collectif continu, structuré en lien entre savoirs, égalité, attention, souci de soi et d’autrui. C’est pourquoi cette institution parfois réputée conservatrice s’avère justement occuper, du simple fait de tenir à ce qui est important, une place aux avant-gardes des perspectives ouvertes par les épistémologies du soin, de la protection et de l’attention.

Cette journée d’étude propose de présenter les premiers textes co-élaborés avec de multiples collègues, agents, habitants de la bibliothèque et de les prolonger pour alimenter une publication à venir autour de termes, des questions importantes, d’aspects jugés essentiels dans nos échanges. En effet, le dialogue est lui-même la forme collective d’une pratique professionnelle en réflexion constante, à partir de pratiques quotidiennes, réflexives, savantes, attentives, qui articulent, toujours, savoirs et expériences."

Ma présentation s'intitule "Métiers culturels, médiations invisibles", j'y reviendrai sur les formes de d'expertise et de prescription mises en œuvre par les programmateurs/trices de spectacle. Pour mémoire, le livre La Fabrique de la programmation culturelle (La Dispute 2017), écrit avec Catherine Dutheil-Pessin vient d'être réédité par La Dispute. Je conseille aussi la lecture de L'essai sur la bibliothèque de Joëlle Le Marec paru il y a quelques temps aux Presses de l'Enssib. Une formidable analyse et enquête sur ce qui se passe (côté usagers et bibliothécaires) dans les bibliothèques publiques.

L'entrée est libre et toutes les infos sont ci-dessous :

Informations pratiques

• ●  Amphithéâtre Rouelle, entrée par le 57 rue Cuvier Paris 5, prendre à gauche vers le bâtiment dit la Baleine qui jouxte l'enclos des wallabies. De 9 h 30 à 17 h 30
  

• ●  Organisation : Muriel Amar (DICEN, Nanterre Université), Joëlle Le Marec (PALOC, MNHN), avec la participation des membres des ateliers sur les savoirs de la bibliothèque.

 

 

 

Prochaine intervention : Ecoprod à l'Académie du climat (Paris) : le 3 avril 2024

 

Après une série d'expertises pour le Centre National de la Musique et le Pôle régional de coopération pour la filière musicale en Pays de la Loire, je participe mercredi 3 avril à une journée organisée par l'association Ecoprod. J'y parlerai de mes travaux actuels sur l'histoire et la transformation écologique des spectacles. L'occasion notamment de découvrir l'Etude d'impact de l'éco-production 2024 dans le cinéma menée par Laurence Allard (IRCAV), Nathan Ben Kemoun (ESC Clermont), Laurent Creton (IRCAV) et José Halloy (LIED).

C'est donc le 3 avril 2024 à partir de 9 h 15, à l'Académie du climat, à Paris et toutes les infos sont ICI

De la lecture en 2024

 J'ai participé le 8 janvier 2024 à une journée intitulée Muséologie et Anthropocène, organisée par Joëlle Le Marec (MNHN), François Mairesse (Université Sorbonne Nouvelle) et Fabienne Galangeau (MNHN). Outre des (passionnantes) enquêtes présentées par des étudiant.es et de jeunes chercheur.e.s, on  a notamment pu y entendre Diego Landivar et Sébastien Minchin directeur du Museum de Bourges. L'occasion de recommander deux très bons ouvrages : “Expériences pédagogiques depuis l'Anthropocène” coordonné par Diego Landivar et “Essai sur la bibliothèque. Volonté de savoir et monde commun” de Joëlle Le Marec.

Je signale également un article que je viens de publier dans la Revue Nectart à propos des défis écologiques dans le monde du spectacle, qui s'intitule "Et si on démanagérisait plutôt la culture ?". Un autre papier signé Anaïs Roesch, une des initiatrices du rapport et de l'ouvrage “Décarboner la culture" réfléchit aux façons de transformer en profondeur le monde culturel. Le sommaire de la revue est ICI